Le conflit ukrainien ne concerne pas l’Europe
l’U.E. se ridiculise
Après l’effondrement de l’URSS en 1991, l’Ukraine a pris son indépendance. Mais l’union du pays s’est avérée difficile. La transition vers la démocratie et le capitalisme a été douloureuse et chaotique, et il tardait à bon nombre d’Ukrainiens, surtout à l’est, de retrouver la stabilité relative des périodes passées.
« Après tous ces facteurs, la plus grande fracture réside dans le fait que certains voient l’ère impériale et soviétique d’un œil plus favorable que d’autres qui considèrent que c’est une tragédie », explique Adrian Karatnycky, spécialiste de l’Ukraine et ancien contributeur au think-tank Atlantic Council. Ces cicatrices ont été rouvertes lors de la révolution orange, en 2004, qui a vu des milliers d’Ukrainiens descendre dans la rue en faveur d’un rapprochement avec l’Union européenne notamment.
D’après Serhiii Plokhii, professeur d’histoire à Harvard et directeur de l’institut de rechercessur l’Ukraine, cette division est d’ailleurs visible sur les cartes écologiques du pays : d’un côté les steppes du sud et de l’est de l’Ukraine avec leurs terres arables, de l’autre les régions boisées du nord et de l’ouest. Selon lui, une de ces cartes représentant la démarcation entre steppes et forêts (une ligne diagonale courant d’est en ouest) « ressemble de manière frappante » au découpage politique lors des élections présidentielles ukrainiennes de 2004 et de 2010.
La Crimée a été occupée et annexée par la Russie en 2014. Peu après, un soulèvement séparatiste dans le Donbass, dans l’est de l’Ukraine, a vu naître, avec le soutien des Russes, les républiques populaires de Lougansk et de Donetsk. Aujourd’hui, de nouveau, les troupes russes sont massées à la frontière ukrainienne, une des failles dont le parcours trace l’histoire tumultueuse de la région.
Russie-Ukraine : les origines de la crise expliquées
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