Vers un monde post-occidental

Les puissances eurasiatiques se sont affirmées comme des alternatives sanitaires à l’Occident

La pandémie, loin de susciter un regain de coordination et de coopération occidentales a avivé les rivalités et renforcé les positions de la Chine et de la Russie. Les puissances eurasiatiques se sont affirmées, comme des alternatives sanitaires à l’Occident.
Discrédit de l’OMS, retrait des États-Unis version Trump de certains traités, concurrence au résultat des modèles autoritaires sur les modèles démocratiques, sont les éléments qui ont donnés à la Chine et à la Russie, le triple statut d’industriels mondiaux de la santé, de pionniers scientifiques et de fournisseurs d’aide humanitaire. Si le monde d’après est là, ce n’est pas nécessairement celui optimiste d’avant la pandémie, mais il est pire : la Covid laisse présager un monde plus concurrentiel, où les grandes puissances affirment leur rôle pour voir émerger un monde post-occidental.

L’impact du déficit vaccinal sur l’action climatique

Une des conséquences inattendues des différences de pénétration des vaccins entre les pays du Nord et du Sud pourraient également affecter les négociations sur le climat, qui pourraient devenir les victimes collatérales du nationalisme vaccinal. Si les pays du Sud ont accepté le principe de responsabilités communes mais différenciées dans la lutte contre le changement climatique il y a 30 ans, ils pourraient considérer l’égoïsme du Nord en matière de vaccins comme un signe d’irresponsabilité sur la question vitale et immédiate de la santé et refuser de s’engager dans le jeu des concessions réciproques nécessaires à la lutte contre le réchauffement climatique.

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